L'antre de Baxter

                             Bari trava
                                            (Le grand deuil )                        

 
 

                   

                            Fuir les bombardements, 

                                      quand on est gitans 

 

                         1943, la France est sous occupation allemande, les bombardements Anglais commencent à faire rage sur la ville du Havre, la plupart des gens tentent de fuir ces bombardements, la famille Gennebach, elle, reste dans la ville. Famille de gens du voyage, cette famille d’origine allemande, reste sous les bombardements, car le père est gravement malade et est hospitaliser au Havre. Le 10 février 1943, le père mort des suites de sa maladie, sans pouvoir exercer sa profession, de tenancière de stand de tir de forain, qu’elle tenait avec son mari, Léonie a 43 ans se retrouve veuve et vie des tickets de rationnements, que lui donne l’armée allemande. 

Avec une famille de six enfants, qu’elle a du mal à nourrir, elle décide à contre cœur, de quitter le Havre et leur foyer de la rue de la vallée, qui se trouve toujours sous les bombes. Sous la protection de l’armée occupante, avec plusieurs autres familles du Havre, ils se dirigent vers Cléville, petite bourgade de Normandie, en pleine campagne. Léonie et ses six enfants, dans leur roulotte de cinq mètres, tirée par deux chevaux, se rendent pour Cléville. Arriver à Cléville, la commandanture alloue à Léonie et sa famille, une petite maison à l’abandon. Une petite maison de deux pièces, une chambre et une cuisine, vu qu’elle a déjà une roulotte, pour loger sa famille. De la terre battue jonche le sol, la mère décide de mettre les filles dans la maison et les garçons dans la roulotte. 

Dans la maison, il y a sa fille aînée, Hélène 23 ans, Céline 20 ans, Rosalie 11 ans et Adeline 8 ans, la petite dernière. Dans la roulotte, il y a les deux garçons, Henri 18 ans et Jean-Louis 14 ans. Dès leurs arrivés, les villageois ne voient pas d’un bon œil, la venue de ces gitans dans leur campagne, ces gitans et de surcroît des gitans qui s’appelle Gennebach, « un nom de Bosch » disent-ils. 

La commandanture donne à tout arrivant, des tickets de rationnements, Léonie demande à Henri

_Mon petit, vas me chercher du marreau (Pain), des macrélis (pomme de terre), du toude (lait) et de la masse (viande), si tu peux. Prend la Tikni (petite fille) avec toi.

Henri prend donc les tickets et se dirige vers le centre du bourg, avec sa petite sœur Adeline, à qui il tient à la main. ils réussissent à avoir du pain, des patates, du lait, mais pour la viande, le boucher leur dit, dès qu’ils mettent un pied dans son magasin

_Non, je n’ai plus rien, j’ai tout vendu.

Alors que ces étales son encore un peu garnis et le patron continu

_Aller partez.

Henri lui dit à ce moment là

_Et la viande qu’il y a ici, c’est quoi ?

En lui montrant la viande des étales, le boucher lui rétorque

_C’est pour ma consommation personnelle, allez, dégagez de notre pays, sales gitans de chleu (allemand). Dégagez ou c’est moi qui vais m’occuper de vous.

Henri ne se laisse pas démonter et lui dit

_Vous n’avez pas le droit de nous refuser de la nourriture.

_Va-t’en où je vais te faire du mal.

Et le boucher commence à faire le tour de son étale, Henry dit à sa sœur

_Viens, on se natchave (part) ou je vais me kourave (battre) avec le gadje (L’homme).

Les voila donc repartis pour la maison, dès leur retour Léonie demande

_Comment ça ce fait, que tu n’as pas la masse (viande) ?

Adeline devance Henri et dit à sa mère

_C’est le gadjo (l’homme), il n’a pas voulut-nous en dédave (donner).

Henri enchaîne en disant

_Il nous a traiter de sale gitan de chleu (allemands). Je ne suis pas allemand, je suis français, je suis né en France, ce n’est pas parce que mon nom est Gennebach, que je suis un bosch.

Léonie réfléchit et conclue

_On est peut-être là pour un bon moment, le daron (père) n’est plus là, il va falloir faire avec, je ne sais pas comment ça va tourner par la suite, mais on va changer de prénom, pour notre sécurité, moi je vais m’appeler Eugénie, Hélène comment veux-tu t’appeler ?

_Madeleine.

Répond-elle, après réflexion.

_Et toi Céline ?

Demande la mère.

_Moi, je vais m’appeler Caroline.

Léonie fait un signe de tête à son fils Henri, qui lui répond

_Pour mes hergues (moi), je m’appelle Louis.

_Moi, ce sera Jean-Baptiste.

Enchaîne Jean-Louis, Léonie, où je devrais dire Eugénie, demande aux deux petites dernières

_Et vous les tiknis ?

Rosalie répond

_Moi, Rose, je trouve ça jolie.

Adeline, elle se tâte, elle réfléchit, si longtemps, que son frère qui se fait appeler Louis, lui dit

_Darta (attention), il faut que ce soit un prénom que tu te rappelle, choisit bien.

Adeline lui répond

_Moi, je vais m’appeler Adèle, oui c’est ça Adèle.

Eugénie continue

_Bon, maintenant qu’on a changer de prénom, il faut que vous vous en rappeliez et surtout maintenant, il faudra se faire petit, essayer de se faire remarquer le moins possible. Bon je vais préparer le souper, on kréave (manger) dans peu de temps.

Les garçons vont dans leur roulotte et les filles dans leur chambre. Ce soir là, ils mangent simplement des patates à l’eau et du pain. Le lendemain matin, les deux grandes filles d’Eugénie, Madeleine et Caroline se promènent dans le village. Elles sont habiller comme tout le monde, on pourrait croire des habitantes de ce village, depuis des années, mais les villageois les dévisages, elles sentent le malaise de leurs présences, dans ce bourg. Elles ressemblent à toutes les femmes de cette bourgade, sauf qu’elles ont le teint mate, même en faisant des efforts pour s’intégrées, leur couleur de peau, déplait aux habitants. 

Elles décident de rentrer dans un bistrot, qui a sur sa devanture

                          
Urgent Recherche deux serveuses

Pour les deux femmes, c’est une aubaine, elles rentrent dans le dit bistrot et la patronne les voyant rentrer, leur dit

_Désoler, nous n’avons rien a vous donnez.

Madeleine lui répond

_Non, on ne vient pas chiner, on vient pour l’annonce, ça nous intéresses.

La patronne un peu gêner leur explique

_Excusez-moi, elle réfléchit, non, c’est bon, on à trouver les deux serveuses, désolez.

Enchaîne la patronne, en se dirigeant vers la porte et retirant l’annonce. 

Madeleine et Caroline ressortent du bistrot, Caroline dit alors à la patronne

_Ce n’est pas grave, au revoir Madame.

Dès qu’elles mettent les pieds dehors, la patronne, raccroche l’annonce a la porte. Madeleine et sa sœur partaient, quand Caroline en se retournant dans la rue, voit la pancarte accrocher de nouveau, elle dit à sa sœur

_La pounif (salope), elle a trouver que tchy (rien, personne), c’est de nous qu’elle ne voulait pas, attend, j’y retourne.

Caroline fait donc demi-tour, même si Madeleine tente de la retenir en lui disant

_Rappelle-toi, ce qu’a dit la darronne (mère).

Caroline force le passage, elle entre seul dans le bistrot et la patronne n’étant pas là, Caroline dit à voix haute

_Pourquoi, vous nous avez fait ça ?

cette fois ci, c’est le patron qui arrive, il lui dit

_De quoi vous parlez ?

_Pourquoi ta rombière, nous a prit pour des connes ?

_Pour des quoi ?

Demande l’homme.

_Elle nous a prise pour des tcherimène (folles), pour des connes.

Lui répond Caroline, remonter à bloc. L’homme lui jette en pleine figure

_Vous ne pouvez pas parler en français, espèce de parasite.

Alors que la patronne reviens dans la piece.

_Mais va kréave le con (cul) de tes mouleaux (morts), espèce de ptite roubia (salope).

Rétorque Caroline, le patron lui demande

_Tu viens de me dire quoi ? Répète en français, pour voir un peu.

_Pauvre con, je suis française, j’ai peut-être le vermois (sang) des gitans, mais je suis française avant tous.

Le patron s’approche d’elle, en lui disant

_Arrête de me traiter, où ça va mal se terminer, parle-moi en français déjà.

Caroline lui demande

_Pourquoi, ta femme a refuser de nous prendre comme serveuse ? C’est vrai, on n'est pas moche que vos femmes, on est pas plus connes qu’une autre, pourquoi ?

_C’est ça, je vous engage comme serveuse et après je peux fermer boutique.

_Pourquoi ?

Lui demande Caroline, qui a baisser le ton.

_Mes clients ne viendront plus dans mon bistrot, s’ils se font servirent par des tziganes. 

Caroline est abasourdie, par ce qu’elle vient d’entendre, le patron continu

_Et puis ça se sait, vous êtes des voleurs, des menteurs, je ne veux pas vous engager pour ce poste.

Pour Caroline, s’en est trop, elle rentre dans le lard du patron, une bagarre éclate, malgré la différence de force des deux parties, Caroline réussi à mettre deux coups de poing et à griffer le patron sur le visage. Quand à lui, il n’hésite pas à frapper la femme, dehors Madeleine, qui est un peu en retrait du magasin, ne voit pas ce qu'il s'y déroule, mais elle entend tout et ne bouge pas un doigt, connaissant sa sœur. Au loin dans la rue, elle voit un side-car allemand arrivé, avec deux militaires a son bord. Au moment ou ils y passent devant elle, le patron éjecte Caroline de son bistrot. 

Le side-car s’arrête, les militaires visent les deux combattants et l’un d’entre eux demande avec un accent allemand

_Que se passe t-il ?

le patron rétorque, avec des griffures sur le visage

_Elle est folle cette femme, elle m’est rentrer dedans, elle m’a traiter dans une putain de langue étrangère.

Il réfléchit qu’il est en face d’allemand

_Excusez-moi, ce n’est pas pour vous, que je dis ça.

Caroline est au sol, un bleu a l’œil et le nez en sang. Madeleine la rejoint, la relève et lui demande

_Qu’est ce qu’il sait passer ?

Caroline furieuse lui répond

_Il nous a traiter de voleuse et de menteuse, je lui ai rentrer dedans.

L’autre militaire dit au patron

_Vous pas normal, de frapper femme.

_Rentrez dans commerce, avant que moi je tape vous.

Lui rétorque le deuxième militaire. 

Le patron ne se fait pas prier, il rentre aussitôt et ferme son commerce par la même occasion. Les gens dans la rue regardent le spectacle, d’autre sont à leurs fenêtres. Un des deux soldats demande à Caroline

_Papier, s’il vous plait Madame.

Caroline lui donne les papiers que la commandanture leurs avait donner, Le soldat lui demande

_C’est votre sœur, la Madame à coter de vous ?

Caroline lui répond

_Oui, c’est ma grande sœur.

_Que s’est-il passer avec le Monsieur ?

Demande l’autre soldat. Madeleine lui dit

_Il recherchait deux serveuses, on s'est présentées et ils nous ont refusées, car on est des gitanes.

_Si vous chercher travaille, venez à la commandanture ce soir, vous êtes réquisitionner  pour le messe des officiers.

Les soldats leurs donnent un laisser passer pour le messe comme serveuses et repartent. Aussitôt partis, les gens regardent les deux sœurs, mais ne croissent pas leurs regards, Caroline dit à sa sœur

_Moi, je n’y vais pas, je ne suis pas une coche a bosch.

_On n'a pas le choix, on a été réquisitionné, on est obligées d’y aller.

Elles décident d’aller en référer à leur mère. Aussitôt fait, Eugénie les oblige à y aller, sous peine d’avoir des représailles de la part des allemands. 

La semaine passe, elles sont réquisitionnées tous les soirs et tous ça sans être payer. Dans le village, les rumeurs vont bon train, une famille de gitan, d’origine d’Allemagne, dont les filles servent les plus haut gradés allemands de la région, ce sont forcement des collabos. Défaite de cette rumeur, qui lui est venu à ses oreilles, Eugénie n’ose plus sortir de sa maison, de peur des résistants. Elle interdit à ses plus jeunes enfants, Adèle, Rose et Jean-Baptiste d’aller dans le centre ville, de rester près de la maison. Presque tous les commerces du village, ne veulent plus les servires, puis elle de son cotée, n’ose pas se plaindre à l’occupant, de peur à faire gonfler la rumeur.

Quelques jours après l’histoire de Caroline et le patron du Bistrot, la petite Adèle jouait autour de la maison, elle s’aperçoit qu’une maison se trouve a quelque centaine de mètres de chez elle, leur maison était isoler de tout autre habitation, intriguer, elle s’en approche et vois une maison laissée à l’abandon.
Elle rentre dans la cour et elle y voit des lapins, dans des cages. Elle s’en approche, prend une brindille de paille et la passe dans l’une des cages, comme pour nourrire les lapins. Derrière elle, une voix toute frêle lui dit

_Que fais-tu ici, petite fille ?

Adèle se retourne, vois une vieille femme à une fenêtre de la maison et lui dit

_Rien Madame, je regardais juste les lapins.

La vieille dame lui rétorque

_Vas-y, ouvre une cage et prend un lapin, je te le donne.

_Merci Madame.

Lui répond la fillette, qui prend un lapin, refermant la cage et part en disant à la vieille dame

_Merci encore Madame.

Elle rentre chez elle et dit à sa mère

_Regarde maman, il y a une pourreau (vieille) qui m’a donner un cheucheuille (lapin).

_Quel vieille dame ?

Demande Eugénie, Adèle lui répond

_La pourreau (vieille) qui habite derrière la maison.

_Donne moi le cheucheuille, je vais le préparer pour ce soir. 

Adèle lui donne en disant

_Mais elle me l’a donner.

_Tu préfère rester avec ton lapin, où avoir quelque chose à kréave (manger) ce soir, t’en n'a pas marre de Kreave que du marreau (pain), avec de la panny (eau).

_Oui, la darrone.

Eugénie tue le lapin et commence à le préparer. Apres un bon repas, ce qu’ils n’ont pas eut depuis longtemps, Eugénie dit à ses enfants

_Vous, vous restez ici, je vais voir la vieille dame, qui nous a donner le cheucheuille (lapin), pour la remerciée, je reviens tous de suite.

Et Eugénie part aussitôt pour son domicile, la vieille dame s’avère être une tuberculeuse, veuves de la première guerre mondiale, ses enfants l’ayant abandonnés dès le début de sa maladie, la vieille dame propose à Eugénie

_Je vous donne des lapins et quelques légumes, en contrepartie, vous vous occupez de moi.

Eugénie accepte le marcher. 

Pendant plusieurs semaines, la vie suit son court pour le mieux, la nourriture ne manquant plus. Les deux grandes filles de la famille sont toujours réquisitionnées par les Allemands, les quatre autres restent à la maison, où dans la roulotte et s’amusent aussi bien qu’ils le peuvent. 

La petite Adèle vient presque tous les jours avec sa mère et sa sœur Rose, chez la vieille dame, pour rester avec les lapins. Mais plus les jours avancent, plus le nombre des lapins diminuent, un jour plus de lapin et presque plus rien dans le potager. Eugénie continue de s’occuper de la vieille dame, même si cette dernière ne peux plus la payer, elle ne veut pas l’abandonner à son sort. Pour avoir quelques petites choses à manger, autre que du pain et de l’eau, Caroline et Madeleine chapardaient des restes de nourritures au messe des officiers. 

Leurs retours étaient toujours très attendu, malgré l’heure tardive de leur retour, tout le monde restaient pour avoir de quoi se remplir la panse, si peux que ce soit. Malgré les recommandations de leur mère, qui les suppliait de faire très attention, elles revenaient toujours avec quelque morceau de viande et autre nourriture. Un soir, alors qu’elles sont sur le retour du messe, dans la rue très sombre du village, les poches très bien remplient, un officier qui a un peu arrosé la soirée leur demande

_Attendez mes demoiselles, revenez ici, tous de suite.

Caroline et Madeleine savent bien, que si l’officier retrouve de la nourriture sur elles, elles passeront un sale quart d’heure. Dès leur retour dans le messe, trois officiers sont là, dans le même état de leur collègue, l’un d’entre eux leurs dit

_Vous rentrez déjà, mes dames.

Madeleine lui répond

_Oui, notre famille nous attend, il se fait déjà bien tard.

_Voulez-vous, nous ramenez-vous ?

Demande un autre officier, Caroline lui répond

_Non-merci, on va rentrer à pied, on dormira bien ce soir, comme ça.

Les deux femmes commencent à ressortir, quand un autre attrape Madeleine, l’assois sur lui et commence à faire des attouchements sur elle. 

Voyant cela Caroline hurle sur le soldat

_Lâche là, qu’est ce que tu fais a ma sœur.

Tout en essayant de retirer Madeleine des bras du soldat. Un colonel qui passait dans la région, était convier au repas ce soir là, arrive dans la pièce et hurle une phrase en allemand. Aussitôt, les soldats se lèvent et arrêtent toute agression. 

Le colonel dit aux deux femmes, dans un français parfais

_Mesdames, partez tous de suite, nous n’aurons plus besoin de vos services dans le futur.

Caroline prend Madeleine, qui est sous le choc, par la main et l’emmène en dehors du messe. Les deux jeunes femmes rentrent chez elles exténuées, choquées et explique à leur mère ce qu’il vient de ce passer. Eugénie s’inquiète plutot des représailles des soldats, une fois le colonel partis. Mais il n’en sera rien, l’affaire en resta là. Sans la nourriture que les deux grandes ramenaient du messe, les repas redeviennent très pauvre, puis la vieille dame tuberculeuse meurt, Eugénie préviens la commandanture de son décès. En se faisant, les Allemands prennent tout le reste des légumes du jardin de la dame, pour leurs consommations. La situation redevient comme celle de leurs arriver, du pain et de l’eau. Louis en ayant marre de manger que cela, décide la nuit, sans n’en parler à sa mère, d’aller voler quelques légumes chez les paysans du coin. 

Un matin, Eugénie dispute Louis, mais les légumes étant là de toute façon, les prépares pour le déjeuné. Les petits larcins de son fils la nuit, plus les hérissons qu’ils peuvent trouvés,  nourris toute la famille. Un jour c’est des patates, un autre des carottes, où des salades, il revient toujours avec quelque chose à manger, le petit Louis. Une nuit, il rentre de l’une de ses escapades, Eugénie est réveillée par des cris d’animal dans la cour de la maison, quand elle vient voir, Louis se débat avec une poule, qu’il venait de voler dans un poulailler.

Il l’avait laisser s’échapper et lui courrait derrière au claire de lune. Eugénie pour ne pas réveillez les autres, lui dit doucement

_Marrave (tue) la, attrape là la crakny (poule), dépêche-toi, tu fais trop de bruit.

Louis attrape une grosse pierre et fracasse la tête de la poule avec. Eugénie étant réveillée, prend la poule, la déplume aussitôt, se débarrasse des plumes et la fait cuire, pour effacer toute trace de l’animal. 

_Le repas de demain est déjà tous trouver.

Ce dit-elle, mais il n’empêche, qu’elle fait remarquer à Louis

_Arrête tes tchours (voles), tu vas te faire marrave (tuer) un jour.

Louis ne répond pas à sa mère, il part se coucher aussitôt, ce que fait Eugénie derrière lui. Un jour, la famille Gennebach  reçoit une visite. 

Un neveu d’Eugénie, viens leur faire un coucou, l’homme a 30 ans, il s’appelle Charly, mais tout le monde le surnomme Charlo, il habite Fécamp, mais est originaire du Nord de la France. 

Eugénie dès qu’elle le voit, elle lui saute dessus, en lui disant

_Et bien alors mon petit, Ca fait bien longtemps qu’on n'a pas vu ta mouille (visage), qu’est ce qu’il t’est arrivé ?

Ils se font la bise et Charlo lui répond

_Rien ma tante, j’étais au chtilibène (prison).

_Et pourquoi as-tu été au chtile (prison), mon petit ?

_Oh ! Pour des conneries, je tchour (vole) dans les champs des paysans, je me suis fait kérave (attraper), je suis resté un an chtildo (emprisonner). Je suis sorti, il y a deux jour et j’ai apprit pour mon oncle, je suis venu aussitôt.

Eugénie lui fait un signe de dépit et il continu

_Ca vas, vous vous en sortez ?

Eugénie lui explique les difficultés pour se procurer de la nourriture dans ce village, le racisme qu’ils sont victimes, ce qui est arriver à ses deux filles au bar et au messe des allemands. Charlo lui dit

_Ma tante, ne t’en fait plus, je te ramènerais toutes les semaines de quoi manger, je fais un peu de marcher noir, en prison, j’ai créé des liens avec des mistons (gars), les affaires vont plutot bien.

_C’est ce que j’ai pu remarquer, tu as une belle auto.

_Elle n’est pas a moi, on me l’a prêter.

_Tu sais, tu devrais faire attention, où tu finiras comme ton daron (père).

_Ne t’en fait pas pour moi, ma tante, je ne suis pas chterimène (fou), comme lui.

Charlo retourne à sa voiture et en sort un gros panier de nourriture, viande, beurre, légume, lait, de quoi tenir un régiment. Eugénie remercie bien fortement Charlot, ce dernier lui dit

_Excuse-moi ma tante, mais il faut que j’y aille, je repasserais la semaine prochaine.

_Tu ne reste pas manger du niglo (hérisson) avec nous ?

_Non, je n’est pas le temps, j’ai des choses à faire, excuse-moi ma tante.

Eugénie le comprend et il remonte à toute vitesse dans sa voiture, puis part. 

A ce moment là, Jean-Baptiste et Louis reviennent de la pêche, Louis demande à sa mère

_C’était qui ?

_C’était ton cousin Charlo, il est venu nous ramener de la nourriture.

_Woua, Il a une voiture.

S’extase le petit Jean-Baptiste, qui voue une admiration pour Charlot. 

Eugénie avec ce panier tomber du ciel, peux maintenant faire de la vraie nourriture, une qui tien au corps, qui te cale un homme pour la journée. 

Ce que lui a promit Charlo, s’avère vrai, toutes les semaines, il repassait avec de la nourriture.
Un jour, il emmena le petit Jean-Baptiste prendre un coup dans le village, dans le bar où avait eut lieu le scandale avec Caroline et Madeleine. Ce n’était pas la raison de sa venu dans le bar, mais il n’avait pas le choix, c’était le seul du village. Le petit lui posait des tas de questions, sous le regard médusé des villageois qui se trouve dans le bar

_Qu’est ce que tu as fait pendant le temps qu’on ne te voyait plus ? Qu’est ce que tu fais comme métier ? Est-ce que je peux travailler avec toi ?

Tous genres de questions. Charlo lui répond

_Tous d’abord, pourquoi je ne venais plus ? J’étais en prison, qu’est ce que je fais comme métier ? Un métier très dangereux et est ce que tu peux travailler avec moi ? Non, tu es encore trop jeune.

En buvant son petit verre de vin, Jean-Baptiste lui demande en sirotant son verre de limonade

_Pourquoi as-tu été en prison ?

_J’ai tchourave (voler) dans les champs, ce n’est pas bien, il ne faut pas le faire.

_Et l’auto, elle est à toi ?

_Oui, celle-ci est à moi.

_Moi, je veux te ressemblée, quand je serais plus grand.

_Déjà, il faut commencer petit, mais qu’est ce que je te raconte, tu verras ça quand tu seras plus grand, tu as bien le temps, profite de ta jeunesse avant.

Charlo en a marre des regards des gens, il boit son verre cul sec, se lève, regard l’assistance et il dit

_Qu’est ce qu’il y a ? Je ne vous plais pas avec mon teins de basané, moi, je vous emmerde, si, il y en a un qui n’est pas comptant, qu’il se lève et qu’il vienne me le dire en face.

Toute l’assistance baisse les yeux, même le patron du bistrot, Charlo en le voyant faire, lui dit

_Dit moi patron, je croyais que tu n’aimais pas les gens comme moi, c’est facile de cassé les yarrer, au excuse moi, les couilles, je ne me souvenais plus, que tu n’aimais pas non plus qu’on parle une autre langue, c’est facile de cassé les couilles a une femme et a ses six enfants, mais vous la ramener moins dès qu’il y a un bonhomme dans l’affaire, le premier qui casse les couilles à ma tante ou a mes cousins, le premier je dit bien, je le marrave, je le tue, bande de paysan (autre que des gitans) de mort. 

Il regarde les gens, qui ont tous la tête baisser et qui boivent leurs verres sent moufter. Charlo dit au petit

_Aller finis ton verre, on y va.

Jean-Baptiste finis rapidement son verre et ils se dirigent tous les deux vers la sortis. Avant de sortir, charlo conclu

_Je vous aurais prévenu, le premier qui les fait chier, ça tournera très mal puis lui.

Et il ferme la porte du bistrot. Dehors Jean-Baptiste est comme fou, tout exciter, il fait remarquer à Charlo

_Comment tu leurs as parler, ils avaient tous peurs, j’aimerais être comme toi.

_Tu le seras sûrement un jour.

En rentrant à la maison de sa tante, Charlo repart, une affaire à s’occuper, dit-il. Mais dès son départ, le petit Jean-Baptiste explique à sa mère, ce que Charlo a fait dans le bar. 

Eugénie lui explique

_Tu sais, ti-Jean, Charlo est un peu fou, il est gentil, même très gentille, mais il est un peu narvalo (fou), comme son daron (père), si il continu comme ca, il finira comme lui.

_Ah bon ! Et il a fini comment son darron ?

Demande l'adolescant

_Tu es trop petit pour que je t’en parle.

Et la conversation finis là. Mais pour Jean-Baptiste, la phrase de son idole, déjà il faut commencer petitCette phrase lui tourne dans la tête, Il veut temps ressembler à Charlo, si bien qu’un jour, il décide d’aller voler un campagnard, ce n’est même pas pour manger, car avec la nourriture que leur ramène Charlo,
cela nest pas nécessaire, c’est juste l’histoire de voler, de ressembler à son idole.
Il vola une petite dizaine de pomme de terre dans un champ, mais le propriétaire du champ, le reconnaît et par se plaindre à un petit caïd de la région, qui avait déjà entendu parler de cette famille a plusieurs reprise,
le supplice, il se fait appeler, de son prénom Marco. 

Le supplice avec l’aide de deux de ses sbires, arrivent devant la maison des Gennebach, le supplice alors hurle

_Montre-toi, petit voleur.

Jean-Baptiste qui est dans la maison avec le reste de sa famille, est au courrant, que c’est à lui qu'il s’adresse. Mais n’ayant rien dit à sa mère, ni a ses frères et sœurs, ces derniers sortent dehors. Eugénie dit au supplice

_Qu’est ce que vous voulez ?

_Rien, je cherche votre fils, le petit voleur.

Lui répond le caïd, Louis qui se trouve là, lui dit

_Je n’ai rien voler et arrêtez de nous accuser à tord.

_Ce n’est pas de toi qu’il s’agit, c’est de ton petit frère.

Lui répond le supplice, Eugénie rétorque

_Non, Jean-Baptiste n’est pas un voleur, c’est impossible.

_Je ne vous demande pas, si, il a voler ou pas, je vous demande où il est ?

Eugénie et ses enfants se retournent, mais Jean-Baptiste n’est pas avec eux dehors, la conclusion est faite pour le caïd, il se trouve à l’intérieur. Le supplice, un homme baraqué, d’au moins 1 m 80 et sans ce faire prier, se dirige vers la maison. Louis s’interpose et demande

_Et qu’est ce que vous comptez faire à mon petit frère ?

_Oh ! Je vais juste lui mettre une volée, ce qu’il mérite quoi.

_Tu ne touche pas à mon petit frère, prends en toi à moi, si tu veux, mais laisse mon frère tranquille, il n’a que 14 ans.

Le supplice se met en garde et enchaîne

_Si tu veux, il faut qu’il y en aille un d’entre vous qui dérouille, moi ça ne me dérange pas, toi, ton frère, peut m’importe.

Eugénie s’interpose, les deux sbires la mettent sur le coté et la bagarre éclate. Une bagarre a sans unique, Louis se fait casser la figure, Caroline sur le coter aimerais bien donner un coup de main a son petit frère, mais elle est retenue par l’un des deux Sbires. Elle en profite pour dire

_Vas-y Louis, défend toi, marrave (tue) le. 

En quelques secondes Louis est allonger au sol, la figure en sang, la peur peux se lire sur les yeux de Rose et d’Adèle. Le supplice avant de repartir dit à la famille

_Dites à votre cousin, que je l’attends, il fait peut-être peur aux villageois, mais pas a moi. 

Et il part dans sa voiture. 

Une fois parti, Jean-Baptiste sort de la maison, Eugénie et Caroline sont autour de Louis. Les trois autres filles restent prostrées, terroriser. 

Jean-Baptiste dit à ce moment là

_Je suis désolez.

Eugénie se lève et lui déclenche une baffe, qui peut s’entendre jusqu’au Havre. Elle lui demande

_Pourquoi as-tu fait ça ? Tu es complètement chtérimène (fou).

_Je ne sais pas la daronne (maman).

Il reçut une claque énorme, mais il n’a même pas une larme a l’œil. 

Apres cette histoire, Eugénie interdit à tous ses enfants de sortir, même en dehors de la cour de la maison, elle veut ce faire oublier.
Charlo ne se doutant pas de ce qu’il vient de se passer, quand il revient et voit Louis dans cet état, demande qui a bien pu faire ça. 

Eugénie lui répond

_C’est le supplice, une petite frappe de la région, et tous ça parce que le tikno (petit) a tchourrave dans un champ.

Apres avoir déposé le panier de nourriture, Charlo dit à Eugénie

_Bouge pas, je vais aller le chercher le supplice moi, on va voir, si je ne lui fais pas peur.

Et il part à toute vitesse dans le village. Apres avoir demander quelque renseignement, aux habitants du village, il sait ou se trouve le supplice.
Il habite dans une petite ferme du coin, à deux kilomètres de Cléville. Dès son arrivé sur les lieux, où le supplice se trouve avec trois de ses sbires. A peine descendu de sa voiture, que charlo met un coup de poing dans le visage de l’un, l’homme s’écroule et ne ce relève pas. Un deuxième approche, le même sort lui est réservé, Charlo regarde le troisième et lui dit

_Tu veux la même ou tu te barre ?

L’homme ne répond même pas et taille sa route à toute vitesse, le supplice est moins sur de sa force, il demande à Charlo

_Mais qui es-tu ? Pourquoi fais-tu tous ca ?

_Attend le con (cul) de ta mère, je ne te fais pas peur.

Charlo lui met un coup de poing dans l’estomac, le supplice tombe a genoux, ce dernier ayant comprit dit

_J’étais obliger de le faire.

_Ah bon ! T’était obliger de taper un gosse de 18 ans et en plus tu voulais en taper un de 14.

Il lui met un autre coup de poing dans la mâchoire, en continuant

_Tu es très courageux le supplice, j’admire ta force sur les plus faibles, lève toi, moi je t’attends, montre-moi que tu es un homme, allez, fais moi voir que tu ne sais pas que frapper les gosses.

Le supplice tente de se relevé, mais Charlo lui remet un coup de poing. Le supplice demande

_Arrête c’est bon, j’ai comprit, arrête.

Charlo sort une arme a feu de dessous son blouson, le pointe sur le supplice et lui dit

_Le supplice, supplie-moi de te laisser en vie.

Le supplice ne répond pas et ferme les yeux.

_Allez supplie-moi de te laisser la vie sauve.

Le supplice ouvre les yeux lentement et lui dit, d’une petite voix

_S’il te plait, ne me tue pas ?

_Supplie-moi !

Hurle Charlo.

_Je t'en supplie ne me tue pas.

_Plus fort !

Lui demande Charlo

_Je te supplie, ne me tue pas.

Lui répond le supplice un peu plus fort.

_Encore plus fort !

Lui redemande t-il, en appuyant un peu plus fort son arme, sur la tête de son agressé.

_Je te supplie, lui hurle le supplice, ne me tue pas.

Et il se met à pleurer. Charlo rétorque calmement

_Je te préviens, que personne ne face plus chier ma famille, sinon, je reviens et je te bute cette fois-ci, sur le barreau d’évèle (dieu). Fait bien passer le message, à tes collègues et qu’en ville personne ne les emmerde, c’est claire, c’est claire.

_Très claire, très claire.

Lui répond le supplice toujours braquer d’une arme sur la tête. Charlo lui dit avant de remonter dans sa voiture et de partir

_Bonne journée quand même le supplice et j’espère, à jamais.

Le supplice est à genoux, dans une marre de son propre pipi. De retour chez sa tante, il est d’un calme absolu, sur de lui et il dit à Eugénie

_C’est michto (bon) ma tante, plus personne ne viendra vous casser les yarrer (couilles), surtout pas le supplice.

En rentrant dans la maison, tout le monde est parti faire un cache-cache dans le terrain vague de derrière la maison, Eugénie en profite d’être seul pour lui rétorquer

_Tu n’as pas fait de bêtise mon petit ?

_Non, non, le miston (gars) a juste chier dans son froc, ils ne te feront plus jamais de misère, ne t’inquiète pas.

_Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu prends tous ces risques ? Tu es jeune, tu as toute la vie devant toi.

_Pour mon daron.

_Pour ton daron ? Tu as vu, comment il a fini, ton daron ?

_Là où lui a échouer, moi je réussirais.

_Mais de quoi tu parles ?

Lui demande Eugénie. Charlo lui rétorque

_Il détestait les Bosch, les schleus et le jour ou il avait l’occasion d’en marrave (tuer) un, c’est lui qui c’est fait emprozer (enculer), c’est lui qui c’est fait marrave.

_Ton daron était narvalo (fou), il a eu des tchavés (enfants) avec une Bosch, ta mère, ma sœur, elle s’appelle bien Mayer, comme mes hergues (moi).

_Oui, mais vous vous n'êtes pas née la bas, vous êtes nées caté (ici), vous nous faite pas la guerre, eux nous la font, ils sont venus ici et ils ont tué mon père. 

Je te jure que je me vengerais, je hais les Bosch autant que lui, je ne parle pas pour toi ma tante, tu le sais.

_Mais tu croix, que tu es quoi ? Tu es un Bosch aussi, comme moi.

_Non, moi je suis un voyageur (gens du voyage).

_C’est ton choix Charlo, en tous cas, je te remercie pour la viande, les légumes et le sucre que tu nous as ramener.

_Mais c’est normal ma tante, mon oncle n’est plus là, il faut que je vous protège, c’est un devoir.

_En tous cas, je te remercie bien mon petit.

Elle se lève et va l’embrasser. 

Charlo se lève à son tour et dit

_Bon, ma tante, je vais me natchave (partir), j’ai un petit boulot à finir aujourd’hui.

_A plus tard Charlot.

_A plus ma tante.

Et au moment, où il ouvre la porte, le petit Jean-Baptiste arrive et lui demande

_Tu pars déjà ?

_Oui, je dois y aller.

_Je peux te ramener à ta voiture ?

_Si tu veux.

Et ils partent ensemble a la voiture, arrivés devant ti-Jean demande

_Peux-tu m’expliquer, ce qu’il est arrivé à ton père, ma mère ne veux pas m'en parler ?

_Vas-y monte dans la vago (voiture), je vais t’expliquer.

Les deux montent dans la voiture et Charlo demande aussitôt

_Tu es sur de vouloir savoir ? Ce n’est pas une histoire pour les petits.

_Oui, je suis sur, je veux savoir.

_Bon, Charlot réfléchit, c’est arrivé, au début de la guerre, dès le début de l’occupation allemande, mon daron (père) était dans une petite verta (bar) de Ames dans le Nord, où il habitait. Il était avec deux de ses amis, ils prenaient un petit glayse (verre) de môle (vin), ils parlaient de tous et de rien. Puis trois allemands sont entrés dans la verta, ils se sont mis à une table, juste à coter de celle de mon père. Mon daron détestait les chleus, ils étaient dans son pays, dans son bar, il a fallut qu’ils viennent dans ce bar et qu’ils se mettent juste a coté de lui.

_Et qu’est ce qu’il sait passer ?

Demande ti-Jean impatient de savoir la suite.

_Tata (Papa) s’énervait de plus en plus, il disait à voix haute, qu’ils n’étaient pas chez eux, qu’il les détestait, qu’il allait les marraves (tuer).

_Mais les Bosch devaient l’entendre ?

_Oui, sûrement, mais c’était de simples soldats et ils ne parlaient pas le français, du moins pas encore. Quand mon père a vu qu’ils ne bougeaient pas, il a sortis son arme et a dit à un de ses amis

_Mais je vais en tuer un ! 

Charlo est complètement rentrer dans l’histoire qu’il raconte, il mime même les gestes, il continu 

_L’un de ses amis, lui a dit de ne pas faire le narvalo (fou) et mon père ne l’a pas écouter. Il s’est lever et a pointer son pouchka (pistolet) sur un des Allemand, qu’il y avait derrière lui, mais avant qu’il ne puisse tirer, l’un des soldats, lui a tirer une balle en plein dans cœur et il est mort voilà.

_C’est dégueulasse.

_Ce n’est pas tous, après ces enculés de Bosch, on sortis les deux amis de mon père et les ont mitraillés contre le mur de la verta (bar). Aussitôt après, les militaires sont venus à la maison, ils ont emmenés ma mère, ma grand-mère, mon petit frère et mes deux sœurs, ils les ont tous ramener à la commandenture. 

Ils y sont restés deux jours la bas, le temps de faire des analyses sur mon père.

_Des analyses de quoi ?

Demande ti-Jean.

_Si, ils décelaient après ses analyses, que mon père était fou, ils tuaient cinq membres de ma famille, mais, ils n’ont rien déceler, ils ont juger que mon daron n’était pas fou et ils ont relâcher tout le monde.

_Mais comment tu sais toi, tous ce qu’il sait passer dans le bar, tu n’y étais pas ? 

_Il y avait un de mes tchovas (amis), qui était dans la verta (bar), quand c’est arrivé, il m’a tout raconté et c’est pour ça que je déteste les schleus, je vengerais tata (père), je le jure que je le vengerais.

_Moi aussi, je déteste les Bosch, je les tuerais tous, quand je serais plus grand.

_Ne dit pas de connerie, ti-Jean, au faite depuis quand tu vole dans les champs ?

Lui demande Charlo, en lui mettant une claque derrière la tête.

_Ce n’est rien, je ne recommencerais plus.

_Tu as intérêt, sinon je m’occuperais de tes hergues (toi), moi je te le dit.

Enchaîne Charlo, puis il enchaine

_En tous cas, pas un mot à ta daronne (mère), je t’ai fait confiance, ne me déçoit pas.

_Sur le barreau d’évèle (dieu), je ne te poucave (balance) pas.

_Bon, vas-y descend, je dois me natchave (partir), je reviendrais en fin de semaine et puis n’est plus peur, quand tu vas en ville, d’accord ?

_Au faite, qu’est ce que tu lui as fait au supplice ?

_Je lui ai fait se moutrave ( pipi) dessus.

_Merci Charlo, a plus.

_A plus mon petit.

Et Charlo repart pour ses affaires. Charlo revient comme cela, jusqu'à la fin de la guerre, donner de la nourriture à sa tante et à ses cousins, mais de moins en moins. Maintenant les tickets de rationnements sont prit par les commerçants bizarrement, pour le bonheur de la famille. 

Charlo était un petit peu l’un des robins des bois de la seconde guerre mondiale. Il volait dans les champs, certes, mais que les champs qui étaient réquisitionnés par l’armée allemande. Il volait des légumes, comme des vaches, des veaux, des cochons. Si bien qu’une nuit, il était dans une ferme pour récolter des aliments avec ses complices, ils étaient trois, d’un coup, des pétarades d’un moteur de moto, se fait entendre. C’était un side-car avec deux allemands a son bord, prit en flagrant délit, Charlo n’hésita pas à sortir son arme et à tuer l’un d’entre eux et l’un de ses complices, par derrière, poignarda l’autre soldat. Après le coup de feu, Charlot aurait dit

_Je t’ai venger tata (papa).

La vie reprend son cours pour la famille Gennebach, une vie plus facile qu’avant, plus aisée faut bien l’avouer. 

Jusqu’au jour, où les Allemands sentant la fin proche, au moment du débarquement sur les côtes normande, les Allemands se savent perdus, les soldats boivent à ne plus savoir ce qu’ils font. Si bien des soldats, que des officiers, ils font un baroufle de tous les diables, en se promenant dans les rues de la ville, à un moment, ils partent en direction de la maison de la famille Gennebach. Eugénie se réveille en sursaut, entendant le bruit qu’ils font dans les rues, elle sort dehors et entend des allemands parler très fort, rigoler à gorge déployer. N’étant pas habituel et elle se doutant de quelque chose, Eugénie réveille toutes les filles et leur demande d’aller se cacher dans la maison de la vieille dame tuberculeuse. Pendant ce temps là, elle va réveiller les deux garçons, qui dormaient bien. Aussitôt fait, ils se dirigent tous vers la maison de la vieille dame tuberculeuse et si cachent pendant toute la nuit. 

Durant celle-ci, personne ne pu retrouver le sommeille, tous étaient aux aguets des moindres gestes des allemands, de peur qu’ils ne viennent les débusquer. 

ils peuvent entendre des allemands dire

_Venez petite Madames, le colonel n’est plus là.

_Allez, nous ne sommes pas méchant.

Des bruits de fenêtres casser se font entendre, aussi des coups de feux, la nuit fut pour le moins très agitée. Le lendemain matin, Eugénie et ses enfants, retrouvent leur maison et leur roulotte, sans dessus dessous. Tous les carreaux des logements sont cassées, très énerver, Eugénie par directement pour la commandenture, demande audience au plus grand officiel allemand. 

Une fois l’audience accorder, Eugénie lui explique la soirée quel à passer avec ses enfants, terrer dans une maison abandonnée et lui explique le mal que ses hommes ont fait à leurs foyers. 

L’officier allemand prend note des débordements et promets réparation. Apres une nuit passer dans leurs foyers en ruines, le lendemain matin les trois officiers arrivent, pour s’excusez, avec eux, des menuisiers allemands et ils réparent tous ce qui a été cassés, la maison est comme neuve ou du moins mieux qu’avant.

Quelques jours après cet incident, l’armée américaine arrive a Cléville, juste après le départ des allemands, avec leurs musiques nouvelles, leurs Chewing-gums et autres hamburgers. 

La famille Gennebach apprend la libération du Havre, les voilà donc repartis pour leur ville, de nouveau avec leur roulotte et les deux chevaux, qu’ils avaient mis dans une ferme de la région, ils retrouvent par la même occasion leurs vrais prénoms. Arrivé au Havre des scènes de liesses sont très courrant à ce moment, des familles se retrouvent, dans un amas de ruines, car la ville est méconnaissable et pour cause, les bombardements alliées ont été très virulents, peut-être même les plus violents sur toute la France. 

De retour, rue de la vallée au Havre, leur maison a été toucher, mais tiens encore debout, Léonie et ses enfants, partent aussitôt se recueillir sur la tombe de leur défunt mari et papa. 

Les Américains ont fait leurs campements aux corderies de la seine au Havre. Ils y organisent une grande fête, où presque tous les Havrais sont venus, du jazz y est jouer, des danses endiablées sont exécutées, toutes les mâchoires ont chaud, des chewing-gums sont dans toutes les bouches. Dans les jours qui suivent la libération du Havre et dans beaucoup d’autre ville, sur la place de l’hôtel de ville, des coches à Bosch, comme ont les appelaient, sont tondus, des collabos sont fusiliers sans procès par des résistants, qui pour la plupart du temps, étaient de dernières heures. 

Quant à Charlo, à la fin de la guerre, beaucoup disaient qu’il faisait partis de la résistance, mais ce mystère reste toujours entier, même encore aujourd’hui. 

Un jour Charlo et sa femme, qu’il trouva après la guerre. Avec qui ils a eut plusieurs enfants, mais il n'eut qu'une seul fille, la petite dernière, la petite choyer, elle venait toujours avec ses parents, partout ou ils allaient. 

Ce jour là, Charlo partait chez le notaire faire son testament, sur la route, il se retrouva derrière un tracteur, qui transportait des betteraves, il roula sur des betteraves, en essayant de doublé le dit tracteur, mais en face de lui un autre tracteur arriva et le face à face fut innévitable. 

Les deux parents moururent sur le coup, Charlo aujourd’hui repose son âmes, avec son père.

Quant à la famille Gennebach, elle connut plusieurs rebondissement, avec les fils, les petits-fils et arrière petits fils. Mais ça c’est une autre histoire.




                                                     
FIN


 

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